Épisode 53 : Parler d’un film

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Situation : Écouter et comprendre une chronique cinéma à la radio

Et voici la minute ciné. Aujourd’hui, on parle d’un film français qui avait cartonné au box-office lors de sa sortie en 2018. Il s’agit du film Le Grand Bain réalisé par Gilles Lellouche avec un casting cinq étoiles. On y retrouve notamment Mathieu Amalric, Guillaume Canet, Benoît Poelvoorde, Philippe Katerine, Virginie Efira, Jean-Hugues Anglade, Leïla Bekhti et Marina Foïs. Il est exceptionnellement à l’affiche au cinéma Grand format cette semaine. C’est l’occasion pour vous de voir ou de revoir ce succès du cinéma français. Cette comédie dramatique raconte l’histoire d’un groupe d’hommes à la dérive en situation de dépression, d’échec professionnel ou familial, qui font connaissance dans un cours de natation synchronisée. Cette discipline est en général pratiquée par des femmes. Bertrand, Marcus, Simon, Laurent, Thierry et les autres s’entraînent sous l’autorité de Delphine, une ancienne championne des bassins. Ensemble, ils se sentent libres de parler de leurs problèmes, s’écoutent et se soutiennent. Ils essaient de trouver un sens à leur vie.
Pour rappel, ce film a été sélectionné hors compétition lors du 71ème Festival de Cannes et l’acteur Philippe Katerine a reçu le César du meilleur acteur dans un second rôle. Nous sommes allés à la rencontre des spectateurs à la sortie du cinéma pour leur demander leur avis sur ce film.

« J’ai adoré, tout simplement ! C’est la deuxième fois que je le vois. J’avais eu l’occasion de le voir avec des copines en DVD mais c’était encore mieux sur grand écran. Le Grand Bain choisit de traiter le thème de la dépression d’un point de vue masculin chose plutôt rare à l’écran. Les hommes ont aussi le droit de pleurer ou de déprimer. Je trouve que les personnages sont des anti-héros touchants portés par des acteurs sincères et de talent. Mention spéciale à Philippe Katerine qui mérite amplement son César. C’est un cinéma populaire, qui peut plaire à la fois aux hommes et aux femmes. En bref, un film à la fois émouvant et drôle qui fait du bien au moral ! »

« J’ai adoré, tout simplement ! C’est la deuxième fois que je le vois. J’avais eu l’occasion de le voir avec des copines en DVD mais c’était encore mieux sur grand écran. Le Grand Bain choisit de traiter le thème de la dépression d’un point de vue masculin chose plutôt rare à l’écran. Les hommes ont aussi le droit de pleurer ou de déprimer. Je trouve que les personnages sont des anti-héros touchants portés par des acteurs sincères et de talent. Mention spéciale à Philippe Katerine qui mérite amplement son César. C’est un cinéma populaire, qui peut plaire à la fois aux hommes et aux femmes. En bref, un film à la fois émouvant et drôle qui fait du bien au moral ! »

Voilà, vous avez jusqu’à dimanche pour vous faire votre propre opinion. Bonne séance et à la semaine prochaine !

Épisode 52 : À la pharmacie

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Situation : Écouter un dialogue dans une pharmacie

Pharmacienne : Bonjour madame, qu’est-ce qu’il vous faut ?
Cliente : Bonjour. Je sors de chez le médecin, voici mon ordonnance.
Pharmacienne : Très bien. Préférez-vous l’antibiotique en comprimés ou en gélules ?
Cliente : En comprimés, s’il vous plaît.
Pharmacienne : Un instant, s’il vous plaît… Alors, voici les médicaments. Pour l’antibiotique, prenez un comprimé à chaque repas avec un grand verre d’eau pendant cinq jours. Faites attention à ne pas dépasser la dose prescrite.
Cliente : Est-ce qu’il y a des contre-indications ?
Pharmacienne : Évitez de le prendre si vous devez conduire, il peut provoquer des somnolences.
Cliente : D’accord.
Pharmacienne : Ce médicament-là est pour la fièvre. Attendez bien un minimum de quatre heures entre les prises. Et voici le sirop contre la toux. Vous pouvez prendre une cuillère deux à trois fois par jour. Si les symptômes persistent, parlez-en à votre médecin.
Cliente : Vous pouvez me donner quelque chose pour le mal de gorge ?
Pharmacienne : Oui, bien sûr. Je vous recommande ces pastilles aux plantes pour apaiser votre gorge. Elles sont assez efficaces et c’est naturel.
Cliente : Je vais les essayer.
Pharmacienne : Il vous faut autre chose ?
Cliente : Oui, je voudrais également ma pilule contraceptive.
Pharmacienne : Avez-vous votre ordonnance ?
Cliente : Oui, tenez.
Pharmacienne : Nous n’avons plus le médicament original mais je peux vous proposer le générique.
Cliente : Il y a une différence entre les deux pilules ?
Pharmacienne : La présentation est différente mais la composition est identique. Ces deux pilules ont la même efficacité.
Cliente : Très bien, je vais prendre le générique.
Pharmacienne : Vous en avez pour trois mois de traitement. N’oubliez pas de renouveler votre ordonnance chez votre spécialiste. Ce sera tout ?
Cliente : Oui.
Pharmacienne : Alors, j’ai besoin de votre carte Vitale et de votre carte de mutuelle si vous en avez une. Tous les médicaments sont pris en charge sauf les pastilles pour la gorge. Ça vous fera 9,80 €. Vous réglez comment ?
Cliente : Par carte.
Pharmacienne : Voici vos médicaments, bonne journée et bon rétablissement !

Épisode 51 : Parler de son quartier

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Situation : Parler de son quartier

Exemple 1 :

J’habite dans un joli quartier près du centre-ville. C’est un quartier animé parce qu’il y a de bons restaurants et de nombreux magasins comme une librairie, une boucherie et une laverie automatique. Il y a également un bureau de poste et une supérette ouverte jusqu’à 20h. C’est une zone piétonne avec un arrêt de tramway. C’est pratique pour aller au travail, au centre commercial, à la salle de sport ou encore au cinéma. Il est agréable de se promener dans les petites rues pour admirer l’architecture des immeubles anciens et leurs balcons fleuris. Chaque samedi matin, il y a un marché de fruits et légumes dans la rue principale. C’est très sympa mais un peu bruyant, je ne peux pas faire de grasse matinée !

Exemple 2 :

Mon quartier est résidentiel et il est assez calme. Il y a beaucoup de maisons et un grand parc où les familles vont se balader le week-end. C’est parfait pour promener son chien ou pique-niquer. Un grand supermarché se trouve à 10 minutes en voiture mais il est possible de prendre le bus pour y aller. Malheureusement, il y a très peu de commerces, seulement une boulangerie et un bureau de tabac. L’ambiance du quartier change le week-end quand il y a des matchs au stade de rugby. J’aime bien vivre ici mais je voudrais un bar ou un café pour pouvoir prendre un verre avec mes amis.

Épisode 50 : La Francophonie

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Situation : Écouter et comprendre une synthèse du rapport de l’OIF sur la langue française dans le monde

Tous les quatre ans, l’Organisation Internationale de la Francophonie publie un état des lieux de la langue française dans le monde. Créée en 1970 à Niamey, l’OIF rassemble 88 États et gouvernements, dont 7 associés et 27 observateurs. Cet ensemble représente 17,5% de la population et contribue à 16,6% du PIB mondial. Le dernier rapport, datant de 2022, donne des informations sur la réalité des usages du français et les chiffres précis sur son enseignement, sa présence dans l’économie, la culture, les médias et le numérique. Il insiste également sur les dangers du monolinguisme dans les institutions et les relations internationales.

Avec 321 millions de locuteurs, la langue française demeure la 5e langue la plus parlée au monde après l’anglais, le chinois, l’hindi et l’espagnol. Présente sur les cinq continents, elle reflète le pluriel du monde. Parmi ces 321 millions de francophones, on estime à 255 millions le nombre de locuteurs quotidiens dont plus de 60% se trouvent en Afrique. Ce nombre est en constante augmentation malgré un léger ralentissement. Dans les pays africains où le français est utilisé quotidiennement, cette langue est omniprésente sur le lieu de travail. En revanche, à la maison, son utilisation est moins fréquente. On note que la période coloniale n’a que faiblement contribué à la propagation du français parmi la population ; le niveau de francophonie a considérablement augmenté par la suite grâce à l’école.
Dans le monde, on compte 144 millions d’apprenants du ou en français. Cette langue est la principale langue de scolarisation dans 36 États ou gouvernements. Environ 93 millions d’élèves et d’étudiants suivent des cours en français, dont 54 millions en Afrique subsaharienne et dans l’océan Indien. Avec ses 51 millions d’apprenants, le français est également la deuxième langue étrangère enseignée. Les raisons professionnelles et les opportunités de mobilité internationale sont des facteurs de plus en plus importants dans le choix de cette langue. L’écrasante majorité des apprenants en français résident sur le continent africain, y compris dans des pays où il n’est pas langue officielle comme au Maghreb par exemple. L’Europe est en deuxième position avec la France, la Belgique, la Suisse, le Luxembourg et Monaco. L’Amérique du Nord occupe la troisième place grâce au Québec et au Canada en général ainsi qu’à Haïti.

La Francophonie est présente dans les industries culturelles et créatives, représentant 3% du PIB mondial et 6% des emplois en 2021. TV5Monde, grand réseau audiovisuel, cible les francophones et francophiles avec sous-titrage multilingue, attirant plus de 80 millions de téléspectateurs par semaine. La littérature est incontestablement l’un des terreaux privilégiés pour l’épanouissement de la diversité culturelle francophone. En septembre 2021, à Tunis, ont eu lieu les premiers États généraux du livre en langue française ainsi que le Congrès des écrivains de langue française.
Le français est la quatrième langue d’Internet et la deuxième langue la plus cybermondialisée après l’anglais. L’évolution croissante du numérique et la montée en puissance de la « plateformisation » dans la distribution des contenus culturels posent de nouveaux défis en matière de diversité culturelle. Face au contrôle exercé par les plateformes internationales, notamment à travers les algorithmes, l’OIF vise à améliorer la « découvrabilité » des contenus francophones grâce à sa nouvelle stratégie pour la Francophonie numérique 2022-2026. L’organisation met en place des actions de plaidoyer, de sensibilisation et de formation pour tous les acteurs impliqués.

Bien que le français soit la deuxième langue des organisations internationales, seulement 4% à 12% des textes sont rédigés en français. Pour contrer les dangers du monolinguisme et promouvoir l’usage du français, la Francophonie a lancé un nouveau dispositif de veille, d’alerte et d’action pour défendre la langue française et le multilinguisme. En s’appuyant sur les ambassadeurs francophones, les diplomates de tous les pays membres, ainsi que sur des alliances avec d’autres groupes linguistiques, plusieurs organisations internationales et régionales telles que l’ONU, l’Union Africaine, l’UE, l’OMS et l’UNESCO considèrent le multilinguisme comme un pilier essentiel du multilatéralisme et un bien commun à préserver. Des déséquilibres significatifs favorisant l’anglais au détriment des autres langues officielles ou de travail sont constatés dans l’ensemble des activités de ces organisations, notamment dans les processus de recrutement, la communication externe et les appels d’offres ou de projets. Par exemple, à l’ONU, l’anglais demeure la langue principale pour le recrutement et la communication interne.
À l’Union Européenne, la situation n’est guère plus favorable au multilinguisme et depuis le Brexit, la prédominance de l’anglais au sein des institutions est perçue comme particulièrement injuste. De nombreuses critiques ont été formulées contre l’utilisation majoritaire d’une langue qui n’est désormais officielle, aux côtés des langues nationales, que dans deux pays membres : l’Irlande et Malte.

Épisode 49 : Les Jeux Olympiques

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Situation : Écouter et comprendre un document audio sur la création des Jeux Olympiques modernes

À la fin du XIXe siècle, le français Pierre de Coubertin ressuscite les Jeux Olympiques, inspirés de ceux d’Olympie, en Grèce, pendant l’Antiquité. Entre -776 et 393, tous les 4 ans, le sanctuaire grec accueillait les Jeux organisés en l’honneur du dieu Zeus. C’est l’empereur romain Théodose qui y a mis fin pour des raisons religieuses. Le site d’Olympie a été abandonné à ce moment-là et les Jeux ne seront pas rétablis avant l’ère moderne.

Le baron de Coubertin était un historien et pédagogue qui a participé au développement du sport en France. Profondément marqué par la défaite de la France contre la Prusse de 1870, il a œuvré pour un retour au sport et à l’éducation physique qui avaient une grande place dans la formation des jeunes Grecs de l’Antiquité. Il pensait trouver dans les Olympiades une promesse de paix internationale.
Les Jeux Olympiques ont été rétablis à l’occasion du premier congrès olympique, organisé en juin 1894 par Pierre de Coubertin. À l’issue du congrès, le Comité International Olympique a été fondé. Les valeurs à l’origine de l’olympisme sont l’excellence, le respect et l’amitié tout en promouvant le développement des qualités physiques et morales qui sont à la base du sport. Le but est d’aider à construire un monde meilleur et pacifique. Cette philosophie est illustrée par le drapeau olympique imaginé par Coubertin lui-même, composé de cinq anneaux symbolisant l’union des cinq continents. Depuis 1896, la devise olympique « plus vite, plus haut, plus fort » est également associée à Pierre de Coubertin.

Les premiers Jeux Olympiques de l’ère moderne ont eu lieu à Athènes en 1896. Les représentants de 14 pays y ont participé pour un total de 43 épreuves. Les Jeux suivants se sont tenus en 1900 à Paris et ont été ouverts aux femmes pour la première fois. 22 femmes sur un total de 997 athlètes ont concouru dans seulement cinq sports : le tennis, la voile, le croquet, l’équitation et le golf. Depuis, la participation féminine aux Jeux Olympiques a fortement augmenté pour atteindre la quasi parité lors des Jeux de Tokyo 2020.

Les Jeux ont été à nouveau organisés en France en 1924. Les premiers Jeux Olympiques d’hiver de l’histoire se sont tenus à Chamonix entre janvier et février, suivis des Jeux d’été à Paris la même année. L’alternance des Jeux Olympiques d’été et d’hiver tous les deux ans n’a commencé qu’avec les Jeux de Lillehammer en 1994.

La flamme olympique a été présentée pour la première fois en 1928 lors des Jeux d’été d’Amsterdam et le premier relais de la flamme a été instauré en 1936 lors des Jeux de Berlin. Depuis lors, l’allumage et le relais de la flamme ont été une tradition à chaque olympiade.

La création des Jeux Paralympiques a été plus tardive. En 1948, un médecin de l’hôpital de Stoke-Mandeville au Royaume-Uni a eu l’idée d’organiser des « jeux mondiaux des chaises-roulantes et des amputés ». En 1960, la neuvième édition de ces jeux s’est déroulée une semaine après les Jeux Olympiques dans la même ville, à Rome et sont considérés comme les premiers Jeux Paralympiques.

La popularité et la dimension internationale des Jeux Olympiques en ont fait rapidement un enjeu politique, c’est pourquoi le concept de trêve olympique, hérité de l’Antiquité, a été rétabli par le CIO en 1992 et fortement encouragé par l’ONU.
Actuellement, le Comité International Olympique compte 206 Comités Nationaux Olympiques, dépassant ainsi les 193 États membres de l’ONU. Cette universalité donne une dimension exceptionnelle à sa mission éducative et humaniste. Bien qu’il n’en soit pas l’initiateur, Pierre de Coubertin, a popularisé l’adage : « l’important n’est pas de gagner, mais de participer ». En ce qui concerne la diffusion télévisée, avec plus de 3 milliards de téléspectateurs, les Jeux Olympiques sont désormais, aux côtés de la Coupe du monde de football, l’événement le plus suivi au monde.

Épisode 48 : Au magasin de vêtements

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Situation : Faire des achats dans un magasin de vêtements

Vendeuse : Bonjour madame, est-ce que je peux vous aider ?
Cliente : Non, merci. Je regarde seulement.
Vendeuse : Très bien. N’hésitez pas si vous avez besoin de quelque chose.


Cliente : Finalement, j’ai besoin de votre aide ! J’ai vu une robe violette dans la vitrine mais je ne la trouve pas dans le magasin.
Vendeuse : Celle qui est sur le mannequin ?
Cliente : Oui.
Vendeuse : Malheureusement, elle est en rupture de stock pour le moment. On devrait en recevoir la semaine prochaine. Mais je peux vous proposer un modèle similaire. C’est la coupe de la robe ou sa couleur qui vous plaît ?
Cliente : La coupe, même si je trouvais la couleur originale.
Vendeuse : D’accord. Qu’est-ce que vous pensez de celle-ci ?
Cliente : Bof, je la trouve trop simple.
Vendeuse : Ah ! Je pense que nous avons un modèle qui pourrait vous intéresser. Suivez-moi.


Vendeuse : La voici. Elle est disponible en noir, bleu et rose. Qu’en pensez-vous ?
Cliente : J’aime beaucoup ce modèle. Est-ce que je peux l’essayer en bleu, s’il vous plaît ?
Vendeuse : Bien sûr. Quelle taille faites-vous ?
Cliente : Ça dépend des vêtements, 40 ou 42.
Vendeuse : Je vais vous chercher les deux tailles alors. Les cabines d’essayage sont au fond du magasin.


Vendeuse : Tout se passe bien ? Avez-vous besoin d’aide pour fermer la robe ?
Cliente : Non, merci. Les deux tailles me vont mais je suis plus à l’aise dans le 42.
Vendeuse : En effet, cette robe vous va parfaitement.
Cliente : Elle est vraiment très belle et dans mon budget. Je vais la prendre.
Vendeuse : Avez-vous besoin d’accessoires ou d’autre chose ?
Cliente : Non, ça ira.
Vendeuse : Alors, je vais vous encaisser. Comment souhaitez-vous régler ?
Cliente : Par carte, s’il vous plaît.
Vendeuse : Ça vous fera 59,99 euros. Est-ce que vous avez la carte du magasin ?
Cliente : Non, quels sont les avantages ?
Vendeuse : Vous cumulez des points à chaque passage en caisse et vous obtenez 10% de remise tous les 300 points. Est-ce que cela vous intéresse ? Je vous crée la carte ?
Cliente : Oui, s’il vous plaît.
Vendeuse : Alors, il me faut votre nom, votre adresse e-mail et votre code postal.
Cliente : Karine Le Gall, karine-lg@monmail.fr, 34 032.
Vendeuse : C’est tout bon. Voici votre carte de fidélité et votre reçu. Passez une bonne fin de journée.
Cliente : Merci beaucoup, au revoir.

Épisode 47 : La pâte à crêpes

Transcription

Situation : Demander une recette de cuisine au téléphone

La mère : Allô ?
Julie : Allô, maman ! Je ne te dérange pas, est-ce que tu as 5 minutes ?
La mère : Oui, ma chérie. Qu’est-ce qu’il se passe ?
Julie : Des amis viennent à la maison demain pour fêter la Chandeleur, j’ai besoin de ta recette de crêpes, s’il te plaît.
La mère : Attends, je prends mon cahier de recettes. Tu as de quoi écrire ?
Julie : Oui, je t’écoute.
La mère : Alors… Pour environ 15 crêpes, il te faut 300 grammes de farine, 3 œufs, 60 centilitres de lait, 50 grammes de beurre fondu, 3 cuillères à soupe de sucre, 1 pincée de sel et 1 cuillère à soupe d’extrait de vanille ou 1 sachet de sucre vanillé. Mon ingrédient secret, c’est le rhum ! J’ajoute toujours 2 cuillères à soupe de rhum des Antilles.
Julie : Du rhum des Antilles ? Mais, je n’ai pas ça chez moi !
La mère : Tu peux le remplacer par un demi-verre de bière.
Julie : C’est bon, j’ai tout noté. Et comment tu prépares la pâte ?
La mère : D’abord, tu mélanges la farine, le sucre et le sel dans un grand bol. Ensuite, tu ajoutes les œufs, le beurre fondu et petit à petit le lait en battant avec un fouet. Enfin, tu ajoutes la bière et la vanille.
Julie : D’accord. Est-ce que je dois laisser reposer la pâte ?
La mère : Oui, c’est mieux de la laisser reposer au moins trente minutes.
Julie : OK, ça marche.
La mère : Ah ! J’ai oublié de te dire une astuce pour éviter les grumeaux. Fais chauffer un peu le lait avant de l’ajouter à ta préparation.
Julie : Et c’est mieux de faire cuire les crêpes avec du beurre ou de l’huile ?
La mère : Bien évidemment avec du beurre, c’est meilleur !
Julie : Merci beaucoup maman ! Je vais au supermarché acheter tous les ingrédients. Je t’enverrai une photo de mes crêpes !
La mère : Amuses-toi bien avec tes amis et on se voit le week-end prochain. Bisous ma puce !

Épisode 46 : La gratuité des transports publics

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Situation : Écouter et comprendre un document sur la gratuité des transports publics

Le 21 décembre 2023, les transports en commun sont devenus gratuits pour les habitants de la métropole de Montpellier. Plus de 50 villes et agglomérations européennes ont instauré la gratuité des transports publics, en invoquant des raisons liées à l’environnement et à l’égalité sociale. L’Observatoire des villes du transport gratuit définit ainsi la gratuité comme « un réseau au sein duquel la grande majorité des usagers bénéficient sans payer des services réguliers de transport public tous les jours, sur le périmètre d’une commune, d’une intercommunalité ou d’un territoire ».

Il existe plusieurs types de gratuité, totale ou partielle, expérimentés en France ou en Europe. Les arguments mis en avant par les villes qui ont fait le choix de la gratuité sont multiples :
optimiser le service dans des réseaux de bus parfois peu fréquentés ;
assurer le libre accès de tous aux transports sans discrimination de moyens ;
limiter l’usage de la voiture et fluidifier ainsi la circulation ;
renforcer la mobilité en général et en particulier l’attractivité des centres-villes.
En France, il y a plus de 370 communes desservies par des transports gratuits. Parmi elles, cinq agglomérations comptent plus de 100 000 habitants : Montpellier, Dunkerque, Niort, Aubagne et Calais. La communauté urbaine de Dunkerque fait figure d’exemple dans une agglomération de taille importante (environ 200 000 habitants) en ayant opté pour la gratuité totale sur tout son réseau depuis septembre 2018. Après avoir testé l’accès libre aux transports collectifs les samedis et dimanches, puis l’avoir étendu aux moins de 18 ans et aux plus de 65 ans en semaine, la métropole de Montpellier qui compte 450 000 habitants, a elle aussi fait le choix de la gratuité totale des transports pour tous les habitants de la métropole. Elle est la plus grande collectivité à ouvrir la gratuité des transports à tous ses habitants. Son coût est estimé à 24 millions d’euros.
La gratuité peut amener un plus grand nombre de personnes à utiliser les transports collectifs. Parmi les exemples de villes à l’étranger pratiquant la gratuité totale, Tallinn, capitale de l’Estonie, a constaté une hausse de la fréquentation du réseau depuis 2013, en particulier dans les quartiers populaires éloignés du centre-ville. 50% des habitants de la ville utilisent le réseau de transport collectif.

Plutôt qu’une gratuité totale, certaines collectivités ont choisi une gratuité partielle en maintenant un système de billetterie mais en prenant en charge tout ou partie du coût de l’abonnement pour l’usager. Cette prise en charge permet de cibler certaines catégories de la population comme les jeunes, les séniors, les personnes sans emploi ou à faible revenu, ou de réserver la gratuité à certaines périodes (pics de pollution, horaires de nuit, week-end). C’est le cas de plusieurs grands pôles urbains comme Paris, Lyon, Marseille, Lille, Strasbourg qui appliquent une gratuité dite « solidaire ».
Cependant, la gratuité des transports en commun fait débat. Elle n’incite pas vraiment les automobilistes à lâcher la voiture. Le prix n’est pas le facteur déterminant du choix du mode de transport. L’attractivité des transports publics passerait par des bus, tramways, métros plus fréquents et réguliers, par des plages horaires plus étendues et plus de services. L’argument de l’accès à la mobilité aux citoyens en situation de précarité financière est aussi à relativiser. La gratuité fait courir le risque d’une réduction de l’offre et de la qualité du service, faute de moyens de financement. Cela peut avoir un impact sur les plus fragiles qui n’ont pas d’autres moyens de se déplacer et creuser ainsi les inégalités sociales.

Dans un contexte de transition écologique, la gratuité des transports en commun paraît séduisante mais il est nécessaire de voir ses effets sur le long terme. En moyenne, la billetterie représente 30% du coût final des transports mais avec de fortes disparités allant de 10% pour les intercommunalités de taille moyenne à près de 40% pour les réseaux de plus de 400 000 habitants. Si ce système semble viable pour les petites communes, il faut attendre pour savoir si cela fonctionne réellement dans les métropoles.

Épisode 45 : Le repas de Noël

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Situation : Écouter et comprendre une rubrique sur le repas de Noël des Français

Claire : C’est l’heure de notre rubrique spécial Noël et aujourd’hui nous allons parler de gastronomie et de traditions culinaires. Et pour cela, nous accueillons notre chroniqueuse Charline. Bonjour Charline !

Charline : Bonjour Claire. En effet, les fêtes de fin d’année approchent à grands pas et les Français sont en plein préparatifs.

Claire : Dans un contexte d’inflation, comment les Français dépensent-ils leur argent ?

Charline : Même si le sentiment d’inquiétude dû à la hausse des prix reste bien présent, notamment en ce qui concerne l’alimentation, les Français ne semblent pas décidés à sacrifier leurs fêtes de fin d’année. Selon une étude récente, le budget moyen consacré à Noël en 2023 est de 549 euros par personne soit une baisse de 19 euros par rapport à 2022. En tête des dépenses, on retrouve bien évidemment les cadeaux et le repas. En moyenne, les Français prévoient de dépenser 332 euros pour les cadeaux et 120 euros pour le repas. Pour ne pas dépasser le budget, certaines stratégies sont privilégiées comme faire ses achats pendant les périodes promotionnelles ou faire des cadeaux uniquement aux enfants. Chez les jeunes, la tendance est également à l’achat de produits de seconde main.

Claire : Le budget prévu pour le repas reste conséquent. Que vont manger les Français ?

Charline : Traditionnellement, Noël est l’occasion de se réunir en famille autour d’un repas chaleureux et copieux. Le foie gras, les huîtres, les escargots, le saumon fumé sont souvent au menu du repas de Noël. La dinde aux marrons est le plat traditionnel français du réveillon. Quant au dessert, les Français sont friands de la bûche de Noël. Côté boissons, les bulles restent incontournables. 22% des ventes annuelles du champagne se font en période de Noël.

Claire : Qu’en est-il des traditions régionales ?

Charline : Et bien, certaines régions ont conservé leurs traditions particulières tandis que d’autres se sont peu à peu perdues. Par exemple, en Provence, le rituel des 13 desserts personnalisant les 12 apôtres et Jésus, continue d’exister. On retrouve le traditionnel pain à l’huile d’olive aromatisé aux zestes d’agrumes appelé « pompe à l’huile », les confiseries et pâtisseries locales comme par exemple les fameux calissons d’Aix, le nougat noir et blanc et les fruits confits, en pâte, frais et secs.

Du côté de l’Alsace, la pâtisserie est reine depuis des siècles. Les petits gâteaux et sablés de toutes formes, les Bredele, illustrent les thèmes et personnages de Noël. Autre spécialité, le Mannele, ce petit pain au lait en forme de bonhomme que l’on offre à la Saint-Nicolas. Sans oublier le pain d’épices, parfumé avec de la cannelle, de la cardamome, des amandes et du miel.

Claire : Tout ça ouvre l’appétit ! Merci beaucoup Charline.

Épisode 44 : Dialogues au musée

Transcription

Situation 1 : Acheter un billet d’entrée au musée Fabre de Montpellier

Agente de billetterie : Bonjour, mesdames.
Visiteuses : Bonjour.
Visiteuse 1 : Nous voudrions deux entrées pour le musée, est-ce que vous avez un tarif réduit pour les étudiants ?
Agente : Oui, sur présentation d’un justificatif. Souhaitez-vous également visiter l’exposition temporaire ?
Visiteuse 2 : Non, seulement les collections permanentes. Voici nos cartes étudiantes.
Agente : Voulez-vous des audioguides ?
Visiteuse 1 : Non, merci.
Agente : Très bien, ça vous fera 6 euros chacune. Vous payez ensemble ou séparément ?
Visiteuse 2 : Ensemble. Je vais vous régler par carte.
Agente : Alors, 12 euros, s’il vous plaît… Vous désirez le reçu ?
Visiteuse 2 : Non, ça ira.
Agente : Voici vos billets et le plan du musée. La visite commence au rez-de-chaussée, suivez le parcours. Bonne visite !


Situation 2 : Discuter des œuvres pendant la visite

Visiteuse 1 : Oh regarde ce portrait ! J’en ai entendu parler. C’est L’homme aux rubans noirs de Sébastien Bourdon. Il paraît que c’est l’un des plus beaux portraits du XVIIe siècle français mais on ne connaît pas l’identité de l’homme représenté.
Visiteuse 2 : En effet, c’est un portrait élégant et intrigant.

Visiteuse 2 : Ah ! C’est le tableau que je cherchais. J’ai lu un article à son sujet. C’est un tableau de Poussin intitulé Vénus et Adonis ; Paysage au dieu Fleuve. Il a été coupé en deux par ses propriétaires à la fin du XVIIIe siècle. La partie de droite appartient au musée Fabre depuis longtemps mais la partie de gauche était à New York. Après l’avoir rachetée, le musée Fabre a restauré les deux toiles afin de reconstituer l’œuvre originale.
Visiteuse 1 : Ah oui ! On peut voir où le tableau a été découpé. C’est intéressant.

Visiteuse 1 : Je crois que cette peinture est l’un des chefs-d’œuvre du musée.
Visiteuse 2 : Attends, je regarde… Il s’agit de L’Ange déchu d’Alexandre Cabanel qui a été réalisé en 1847 et qui appartient au mouvement romantique.
Visiteuse 1 : Son regard est très expressif. On peut ressentir toute la frustration et la colère du personnage. C’est impressionnant.

Visiteuse 1 : J’ai l’impression d’avoir déjà vu ce visage. Ça ne te dit rien ?
Visiteuse 2 : Mais oui ! On l’a vu dans un portrait dans la salle précédente. C’est qui ?
Visiteuse 1 : Le cartel dit que c’est un mécène montpelliérain du nom d’Alfred Bruyas. Dans ce tableau, il est représenté en train de discuter avec l’artiste Gustave Courbet qui a peint l’œuvre. Apparemment, il a financé de nombreux peintres exposés au musée.
Visiteuse 2 : Cela explique pourquoi on le voit partout !
Visiteuse 1 : Ça donne envie d’en apprendre plus sur lui.